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Massacre de civils en RDC: arrestations d’officiers de l’armée et de la police à Béni


Un membre des Forces armées congolaises, photographié à Béni en décembre 2018. (ALEXIS HUGUET / AFP)

Des hauts officiers de l’armée et de la police nationale congolaises sont visés par des enquêtes sur le massacre de la population en 2017 à Nganza dans le Kasaï central. Selon plusieurs ONG, environ 300 civils assimilés aux miliciens de Kamwina Nsapu avaient été tués. Vendredi, 7 officiers des Forces armées de la RDC (FARDC) et un haut officier de la police nationale congolaise ont été interpellés à ce sujet vendredi à Beni (Nord-Kivu). Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans ces violences.

De notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

Christian Kongolo Kambale, commissaire provincial adjoint de la Police nationale congolaise en Ituri, était convoqué par la justice militaire à Beni pour confrontation avec d’autres co-inculpés. Ce vendredi, il a été mis face à six officiers de l’armée. Les autres sont placés en garde à vue, mais le commissaire bénéficie d’un régime de mise en liberté provisoire, le temps de l’enquête, selon une source au sein de la justice militaire.

La pression de la CPI, de l’Onu et des Etats-Unis

Pendant la période des tueries de Nganza, Christian Kongolo Kambale assumait les fonctions de commissaire provincial de la police nationale congolaise au Kasaï-Central. Il n’est pas le seul cité. Les interpellations ont commencé il y a environ un mois sur base d’une commission rogatoire qui a été mise en place. Selon la justice militaire, le processus a pu être accéléré grâce à des témoignages obtenus de Congolais revenus d’Angola.

Il y a aussi, selon certaines sources, la pression exercée par la Cour pénale internationale mais aussi l’ONU fatiguée de voir tous les officiers soupçonnés par la justice militaire être envoyés au front à Beni; ce qui empêchait toute coopération. Washington aurait également menacé de suspendre le processus de la reprise de la coopération militaire.

Pour ce qui est de Beni, les interpellations ne sont pas encore terminées, apprend-t-on. A la fin des auditions, les pièces du dossier seront transmises à l’auditeur militaire supérieur de Kananga.

Publié par RFI le 9 août 2020


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